Mots-clés : circuits faible consommation, parallélisme spatial, microélectronique CMOS
Les systèmes domestiques d'alarme anti-cambriolage sont de plus
en plus "sans fil" et ont donc recours à des capteurs alimentés
sur pile, qui transmettent des signaux par voie hertzienne. Les capteurs
actuels sont assez rudimentaires. L'utilisation de techniques de vision,
si elle était possible, permettrait de fiabiliser la détection
d'intrusion et d'éviter les déclenchements d'alarme intempestifs
qui peuvent lasser rapidement des voisins initialement bienveillants. Il
y a donc un besoin en systèmes de vision consommant une puissance
très réduite. Or la vision artificielle commence par des
traitements d'image répétitifs sur de gros volumes de données,
qui sont gourmands en énergie.
Parmi les techniques architecturales permettant un abaissement de la
consommation figure le parallélisme spatial. En effet, en multipliant
les unités de traitement à volume de traitement constant,
on permet à chacune de travailler moins vite, dans des conditions
où il est possible de gaspiller bien moins d'énergie. Par
exemple, les tensions d'alimentation peuvent être diminuées.
Cet avantage énergétique du parallélisme spatial constitue
une de nos motivations pour l'étude des rétines artificielles
programmables (RAP), qui sont des capteurs d'image avec un processeur numérique
élémentaire associé à chaque pixel.
Ces RAP sont essentiellement des architectures SIMD à parallélisme
spatial massif où chaque processeur pixellique reçoit ses
instructions d'une unité de contrôle unique et commune à
tous. De l'énergie est consommée à la fois pour le
calcul dans les processeurs pixelliques et pour le contrôle et sa
distribution. Le choix d'une solution dans le processeur pixellique affecte
généralement à la fois l'énergie de calcul
et l'énergie de contrôle. Du coup, la minimisation de l'énergie
totale est un problème délicat, d'autant plus qu'elle se
fait sous de fortes contraintes de compacité dans une RAP. L'étudiant
comparera donc énergétiquement différentes solutions
pour réaliser un certain jeu de primitives de base dans le processeur
pixellique.
Auteur : T. Bernard |
Dernière mise à jour : 28 novembre 2001
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